EN BREF
  • 📉 Les hybrides rechargeables voient leur part de marché chuter à 4,1 % en janvier 2025.
  • 🚗 Les véhicules électriques purs continuent leur ascension, atteignant 17 % des immatriculations.
  • 💸 La fin des bonus écologiques et le malus au poids rendent les hybrides moins attractifs.
  • 🔄 Les constructeurs envisagent un pivot vers l’électrique d’ici 2030, face à un cadre réglementaire contraignant.

En 2025, le paysage automobile français connaît des transformations significatives, notamment avec le recul des véhicules hybrides rechargeables (PHEV). Autrefois considérés comme la solution idéale entre essence et électrique, ces modèles voient leur popularité décliner. En janvier 2025, leur part de marché a chuté à 4,1 %, marquant une baisse de 9,1 points par rapport au mois précédent. Pendant ce temps, les véhicules électriques purs continuent de gagner du terrain, représentant désormais 17 % des immatriculations. Cette tendance souligne un changement de cap dans les préférences des automobilistes français, qui se tournent de plus en plus vers des solutions entièrement électriques ou des hybrides non rechargeables. Quelles sont les causes de cette évolution ?

Les raisons derrière le recul des hybrides rechargeables

Plusieurs facteurs expliquent la baisse d’intérêt pour les hybrides rechargeables en France. Tout d’abord, la fin du bonus écologique pour ces modèles a joué un rôle crucial. Depuis le 1ᵉʳ janvier 2025, les PHEV ne bénéficient plus d’aucune aide à l’achat. Auparavant, un bonus écologique de 1 000 à 2 000 € rendait ces voitures plus attrayantes par rapport aux véhicules 100 % électriques, qui, quant à eux, continuent de recevoir des incitations financières. Cette suppression a donc réduit l’attractivité des hybrides rechargeables.

Ensuite, le malus au poids, instauré début 2025, pénalise lourdement les véhicules dépassant 1 800 kg. Les hybrides rechargeables, souvent équipés d’une batterie volumineuse, franchissent fréquemment ce seuil, ce qui entraîne une taxation parfois de plusieurs milliers d’euros. Cela rend leur acquisition moins avantageuse, surtout face à des alternatives plus légères.

Les véhicules hybrides rechargeables perdent du terrain sur le marché français en 2025

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Par ailleurs, les coûts d’usage des hybrides rechargeables se révèlent souvent plus élevés qu’annoncé. Bien qu’ils puissent théoriquement rouler en 100 % électrique sur 50 à 80 km, cette performance dépend d’une recharge quotidienne. Or, de nombreux utilisateurs ne branchent pas régulièrement leur véhicule, utilisant principalement le moteur essence, et affichant ainsi une consommation bien plus élevée que les chiffres annoncés.

Les modèles qui résistent encore

Malgré cette tendance générale à la baisse, certains modèles d’hybrides rechargeables continuent de trouver leur public grâce à leur efficacité et à une offre compétitive. Parmi les SUV hybrides rechargeables encore populaires, le Peugeot 3008 Hybrid4 se distingue comme l’un des rares modèles français bien positionnés. Bien que le Renault Austral E-Tech PHEV soit une alternative française, il peine à s’imposer face à une concurrence accrue.

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En parallèle, le BMW X5 xDrive50e conserve une certaine popularité, malgré son prix élevé, ce qui en fait un choix prisé parmi les amateurs de véhicules premium. Ces modèles, bien que minoritaires, continuent de séduire une niche de consommateurs qui apprécient les avantages spécifiques des hybrides rechargeables.

Par contre, l’essor des véhicules électriques purs ne passe pas inaperçu. La Tesla Model Y, en tête des ventes d’électriques en 2024, semble bien partie pour dominer le marché en 2025 également. La Renault Mégane E-Tech, une compacte française, est appréciée pour son autonomie et son design, tandis que la Peugeot e-3008 représente la nouvelle génération de SUV 100 % électrique.

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Les défis économiques et réglementaires

Les hybrides rechargeables doivent composer avec un cadre économique et réglementaire de plus en plus complexe. La fin des aides à l’achat, comme mentionné précédemment, est un coup dur pour ces véhicules. Mais d’autres éléments viennent également compliquer leur positionnement sur le marché.

Le malus au poids est un exemple frappant. Ce dispositif, qui pénalise les véhicules les plus lourds, a été renforcé début 2025. De nombreux modèles d’hybrides rechargeables, notamment les SUV, dépassent le seuil de 1 800 kg et se retrouvent ainsi lourdement taxés. Cette taxe supplémentaire représente un frein à l’achat pour de nombreux consommateurs, qui se tournent alors vers des modèles plus légers et moins coûteux à l’acquisition.

Enfin, les coûts d’usage des hybrides rechargeables peuvent également s’avérer plus élevés que prévu. Bien que ces véhicules soient conçus pour rouler en mode électrique sur de courtes distances, cela nécessite une recharge fréquente. Or, nombreux sont les utilisateurs qui ne branchent pas leur véhicule quotidiennement, ce qui conduit à une utilisation majoritaire du moteur essence et à une consommation bien plus élevée que les chiffres officiels annoncés par les constructeurs.

Quel avenir pour les hybrides rechargeables ?

Face à ces multiples défis, l’avenir des hybrides rechargeables en France semble incertain. Avec l’arrêt des aides financières et des réglementations de plus en plus strictes, ces modèles pourraient progressivement disparaître. D’ici 2030, de nombreux constructeurs envisagent d’abandonner les motorisations hybrides rechargeables au profit de l’électrique, indiquant clairement que la transition vers des véhicules plus écologiques est déjà en cours.

Pour les consommateurs, l’intérêt pour les hybrides rechargeables réside dans la possibilité de les recharger quotidiennement et ainsi maximiser leur efficacité. Cependant, pour beaucoup, le coût d’achat élevé et la fiscalité défavorable les rendent peu attrayants par rapport aux alternatives disponibles sur le marché. À ce stade, la question n’est plus de savoir si les hybrides rechargeables vont disparaître, mais plutôt quand. Quelle sera la prochaine étape pour l’industrie automobile face à ces transformations rapides ?

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Gaspard Roux est un journaliste passionné par l’automobile et les innovations qui façonnent le secteur. Diplômé en journalisme à Marseille, il combine rigueur professionnelle et fascination pour les performances mécaniques. Résidant dans cette ville dynamique, il consacre son énergie à décrypter l’univers de BMW et à offrir aux lecteurs de BMW-ACTU.COM des analyses accessibles et captivantes sur l'actualité du constructeur et de l'industrie auto. Contact : [email protected]

12 commentaires
    • Non, j’ai un Ford Kuga phev, et je tourne dans les 3,1 L au 100, tous trajets confondus: vivant en zone rurale, c’est idéal pour moi.
      Je ne comprends pas bien ces articles qui démolisseur les Phev…

    • OUI, quand ceux qui roulent avec auront compris qu’il n’est pas nécessaire de pouvoir recharger chez soi pour rouler en électrique……! Quand il y en a un qui me sort cet argument je lui demande s’il a mis la pompe à mazout dans la salle de bain ou dans le salon. Et je lui signal que c’est fou le nombre de proprios de VE qui poussent le caddy dans le supermarché quand sa VE se gorge d’électrons sur le parking

    • OUI, quand ceux qui roulent avec auront compris qu’il n’est pas nécessaire de pouvoir recharger chez soi pour rouler en électrique……! Quand il y en a un qui me sort cet argument je lui demande s’il a mis la pompe à mazout dans la salle de bain ou dans le salon. Et je lui signal que c’est fou le nombre de proprios de VE qui poussent le caddy dans le supermarché quand sa VE se gorge d’électrons sur le parking

    • MOI ! Et durant 9 ans….toutes les nuits durant les 8 heures au tarif heurs creuses….plus de 3000 recharges ! !
      Au bout de 9 ans je l’ai revendu sans problème avec une batterie de 12 KWh qui n’avait perdue que 20% de sa capacité d’origine (52 Km d’autonomie)….. et ça l’a payé plus de la moité de la MG ZS-EV Luxury qui l’a remplacée.

  1. Que de faux arguments pour expliquer le déclin des hybrides rechargeables.
    Ce type de motorisation a un gros défaut, mais il l’a depuis toujours ce n’est donc pas nouveau et pas une raison de son déclin, mais cela mérite tout de même d’être souligné : Il ne peut interesser que ceux qui peuvent recharger soit à domicile soit sur leur lieu de travail, ce qui limite la population intéressée.En effet, leur autonomie etant très limité (petite batterie contrairement à ce qui est dit dans l’article pour convaincre de leur poids élevé) elles ne permettent que de parcourir ce que l’on fait tous les jours pour aller au boulot et en revenir, et on imagine mal l’utilisateur aller chaque jour sur une borne à plusieurs Km de chez lui ou même sur le trajet domicile travail pour charger et faire le poireau 1/2 heure devant la borne avant de rentrer chez lui. J’en sais quelque chose j’ai utilisé un Outlander PHEV durant 9 ans, quand il y avait une bonne raison de rouler en PHEV? En 2013 quand j’ai choisi ce PHEV qui permettait de faire 52 Km (Norme WLTP) en pur électrique le reseau de charge était squelettique et pour les quelques longs trajets que je faisais dans l’année une petite demi douzaine, je roulais essence à l’exception des premiers 50 Km et je voyais les quelques pioniers du VE passer de longues heures aux bornes de recharge car le reseau était presque exclusivement CA de faible puissance à part le merveilleux réseau de Tesla réservé exclusivement aux clients de la marque. Or en 9 ans j’ai vu le reseau se métamorphoser en nombre de bornes et en puissances de charge et en 2022 j’ai commandé une VE chinoise de MG reçue début 2023 et depuis je fais aussi bien les longs déplacements que les courts du quotidien et moyen des WE de beau temps en électrique exclusivement et dans tous les cas, je ne mets pas plus de temps qu’autrefois avec les thermiques ou le PHEV. La raison du déclin, c’est certainement surtout parce que les pridents qui hésitaient à faire confience aux VE s’aperçoivent que la peur de la panne de jus en terrain incognita n’est qu’un fantasme que le lobby pétrolier associé à celui des constructeurs de VT a propagé pour tenter de freiner la pén étration du VE ….. Mais la vérité fini toujours par sortir du puits des fakes dans lequel on a tenté de l’enfouir.

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