Le 27 février dernier aux États-Unis, une plainte collective a été déposée contre le constructeur munichois. Elle concerne les émissions des moteurs diesel de deux de ses modèles. Cependant, il faut qu’un juge l’approuve pour que l’instruction puisse démarrer.
Deux modèles concernés
Selon le cabinet d’avocats Hagens Berman, qui est à l’initiative de cette plainte déposée au tribunal du New Jersey et qui a révélé l’affaire à la fin du mois de mars, ce sont les BMW X5 et 335d vendues aux États-Unis de 2009 à 2013 qui seraient concernées. Leurs émissions polluantes dépasseraient en effet 27 fois les limites autorisées outre-Atlantique. De plus, le constructeur allemand est soupçonné d’avoir instrumentalisé les mesures de gaz toxiques pour ces modèles, en utilisant un logiciel interdit qui permettait d’empêcher la détection de rejets d’azote supérieurs à la norme autorisée.
D’après Hagens Berman, les acheteurs devraient être remboursés des dépenses relatives à leur véhicule, puisqu’ils avaient acheté une voiture qu’ils estimaient être puissante, performante et conforme aux normes. De son côté, l’entreprise allemande a déjà réagi en février, expliquant avoir installé ce logiciel de mesure des gaz d’échappement non autorisé par erreur mais n’avoir absolument pas eu l’intention de frauder. Il faut espérer pour le constructeur allemand que les perquisitions qui ont eu lieu la semaine dernière en Allemagne, dans leurs locaux, ne contredise pas ces déclarations.
Le Dieselgate ne concerne plus seulement Volkswagen
L’entreprise allemande avait en effet été condamnée pour des faits similaires qui avaient été découverts en 2015. Si Volkswagen a été l’instigateur de cette méthode, il semble que plusieurs de ses concurrents aient décidé d’utiliser les mêmes. Bien que dans le cadre de l’affaire BMW le nombre des véhicules concernés soit bien moins important (11 400 pour BMW et 11 millions pour Volkswagen), on peut imaginer que les sanctions soient similaires.